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Des abeilles très actives



Les abeilles sont des insectes sociaux autonomes qui traversent les saisons. Leurs rôles sont multiples pour l’homme :
 - Pollinisateur : par leur ballet incessant de fleurs en fleurs au printemps elles favorisent la pollinisation et donc la production de fruits ;
 - Productrices de miel qui fut une source de sucre pendant des siècles ;
 - Productrices de cire avec laquelle on s’éclaire ou élabore des encaustiques ;
D’autres produits de la ruche sont recherchés (pollen, propolis, gelée royale)

Le calendrier d'une année apicole


Une année apicole se découpe en plusieurs phases :
 - la phase hivernale de repos
 - la phase printanière de préparation des ruches et de multiplication des colonies
 - la phase de récolte et de transhumance
 - la période de soins et de préparation à l’hivernage

Dans notre exploitation, le calendrier de travail s’échelonne selon le schéma suivant :

Etapes JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUI AOU SEP OCT NOV DEC
Hivernage
Préparation
des colonies
Multiplication
élevage / essaims
Récolte
Transhumance
Soins




L’élevage et les essaims :

Objectif : maintenir et renouveler le cheptel.
Une abeille vit par et pour sa « famille ». Celle-ci est constituée d’une reine, de quelques centaines de mâles et de 30 à 40 000 abeilles. Au printemps, cette population va évoluer et, certaines années, se diviser en deux ou trois colonies.

Ainsi, les reines se renouvellent. Ce phénomène s’appelle L’ESSAIMAGE.
On peut alors récolter des essaims situés dans les arbres ou derrière un volet. Selon son ancienneté, les constructions seront plus ou moins importantes et le travail de l’apiculteur est alors bien plus compliqué.

Récolter des essaims sauvages a longtemps permis de renouveler facilement son cheptel. Mais aujourd’hui, le nombre de ruches ayant fortement diminué du fait du varroa, peu de particuliers en possèdent encore et le phénomène d’essaimage est donc devenu plus rare. Par ailleurs, en récoltant un essaim sauvage, on ne connaît pas la valeur de sa reine.

C’est pourquoi nous prenons les devants en divisant nos ruches les plus fortes auxquelles nous apportons une reine que nous avons élevée par ailleurs. La valeur d’une ruche est liée à la valeur de sa reine : agressivité, aptitude à la récolte, sensibilité aux maladies. Pour optimiser notre cheptel, nous avons intérêt à avoir des reines plutôt jeunes et de qualité. Nous élevons des reines à partir de ruches que nous sélectionnons sur les critères que nous recherchons : absence de maladies, capacité de récolte, aptitude à constituer des réserves.

La division des colonies et l’élevage de reines nous permettent aussi de compenser les pertes de colonies dues au varroa puisque nous avons des mortalités qui vont de 10 à 30% selon les années.


La récolte : 

Les abeilles ne travaillent pas pour nous. Elles se passent très bien de nous. Tout ce que nous récoltons est obtenu en plaçant sur la ruche une hausse (cf photo). Ce compartiment est utilisé par les abeilles pour stocker du miel. Elles ont heureusement la bonne habitude de récolter plus qu’elles n’ont besoin et nous prenons le surplus pour nous en veillant toujours à laisser suffisamment de miel dans le corps de la ruche pour que les abeilles aient assez de provisions pour passer l’hiver.

Nous récoltons nos ruches plusieurs fois par an. Une ruche produit en moyenne 15 à 20 Kg de miel par an dans notre environnement. D’une année à l’autre les récoltes peuvent passer du simple au double en fonction des conditions météorologiques et de la quantité de fleurs. L’inverse est aussi valable…


Selon les années, une 1ère récolte peut être faite en juin. Nous récoltons alors des miels de bruyère blanche, acacia.  
Chez nous, la principale récolte intervient en juillet avec le châtaignier, le miel de montagne et parfois le framboisier et le sapin.


Certaines années favorables, pour pouvons aussi avoir du miel d’Erica.
En septembre, nous récoltons le miel de bruyère callune.



Nous récoltons au souffleur à feuilles qui pour l’occasion devient souffleur à abeilles. Nous retirons la hausse de la ruche et nous chassons les abeilles contenues dans la hausse avec ce souffleur. Cette technique sans conséquence pour les abeilles est rapide et efficace. Une fois les abeilles enlevées, nous nous dépêchons de placer la hausse à l’abri d’un véhicule fermé pour éviter que les abeilles ne reviennent sur la hausse piller le miel qui coule.




L’extraction :


Une fois les hausses récoltées, nous les rapportons à la miellerie. À l’abri de nos abeilles, nous retirons le bouchon de cire qui ferme les alvéoles. Cette opération se faisait anciennement à l’aide d’un couteau qui coupait la cire des opercules. Aujourd’hui, elle est mécanisée.



Pour certains miels très visqueux, notamment celui de la bruyère callune, nous utilisons une picoteuse. Cette machine est dotée d'aiguilles qui pénètrent dans les alvéoles pour commencer à extirper le miel et le rendre plus fluide.

Pour les autres miels, une fois l'opercule retiré, nous plaçons le cadre directement dans une centrifugeuse. 



La force centrifuge fait sortir le miel des alvéoles des cadres.




Il s’écoule dans un bac, nous le tamisons pour retirer les particules de cire et nous le stockons en fût. Nous le laissons au repos pendant une quinzaine de jours pendant lesquels les dernières impuretés remontent en surface du fût car elles sont moins denses que le miel. Une fois ce temps écoulé, le miel est prêt à être mis en pots.


La transhumance :
Nous vivons des produits de la ruche. Afin de pouvoir produire des miels de variétés différentes, nous plaçons nos ruches au plus proche de chaque type de fleurs pour bénéficier des floraisons successives. Cela permet aussi une alimentation continue des ruches qui suivent ainsi la végétation. Pour cela, il nous faut déplacer nos ruches, on nomme cette opération la transhumance au même titre que pour les brebis ou les vaches.


Pour transhumer les ruches, nous venons une fois la nuit tombée pour qu’un maximum d’abeilles soient de retour dans la ruche ou bien par temps froid ou temps de pluie. A l’aide de notre petite grue, nous chargeons nos ruches jumelées deux par deux sur des palettes.





Puis nous emportons les ruches sur leur nouvel emplacement toujours pendant la nuit et nous déchargeons le camion. Il est nécessaire que le nouvel emplacement soit situé à plus de 3km pour que les abeilles n’aient plus de repères et ne reviennent pas à leur emplacement d’origine.
Au matin, les abeilles ne reconnaissant plus leur environnement font des ronds successifs autour de la ruche pour prendre de nouveaux repères et partir en quête de nourriture.

La transhumance nous permet de produire des miels différents en changeant de flore. Mais là aussi, il ne faut pas en abuser : chaque nouveau repérage est un bouleversement pour la ruche qui est coûteux en énergie. Une ruche déplacée qui ne trouve rien à l’arrivée est affaiblie et mieux vaut dans ce cas la laisser dans son emplacement même avec une nourriture réduite.
Les choix des transhumances sont donc toujours des paris où il faut peser le gain potentiel et les risques et bien intégrer les conditions climatiques de l’année même si bien sûr on ne peut pas savoir à l’avance s’il pleuvra pour arroser les plantes ou non.
La mise en pot :

Afin de pouvoir vendre notre miel, nous le mettons en pots. Nous pouvons le faire analyser pour confirmer son origine florale (analyse pollinique).
Bon à savoir : pour avoir le droit de nommer une origine florale, un miel doit avoir une dominante de miels issus de cette plante. Il faut savoir qu’un miel est toujours un mélange mais certaines miellées soient parce qu’elles sont très attractives et abondantes (acacia) soit parce que peu d’autres plantes fleurissent en même temps (callune), permettent de produire des miels très purs.
Une fois en pots, le miel peut être conservé plusieurs années. Sa Date Limite d’Utilisation Optimale est de trois ans (DLUO), mais ces caractéristiques gustatives varient beaucoup avec les conditions de stockage (endroit frais à l’abri de la lumière).

Nos travaux d’hiver : 
Une fois les ruches soignées et mises en hivernage, les abeilles vont se serrer et former une grappe qui permettra aux abeilles de se tenir chaud et d’économiser l’énergie et la nourriture pour tenir jusqu’au printemps. Elles hivernent… et l’apiculteur souffle !!!
Nous consacrons notre temps d’hiver à la mise en pot et à la préparation de la saison suivante. Fonte de la cire, construction des ruches, des cadres, renouvellement des cires dans les cadres… autant de petites taches qui se succèdent au cours de l’hiver. Effectuées en avance et une fois le matériel bien préparé, c’est la saison suivante qui est facilitée car en pleine période de récolte ou de renouvellement des ruches il ne reste guère de temps pour s’occuper de ce genre de tâches !!!!

La Miellerie de Vielvic | Lieu-dit Vielvic - 48800 SAINT-ANDRÉ-CAPCÈZE | Tél. 04.66.46.89.82 ou 06.13.24.87.84 | Email. info@miel-lozere.com